Née dans la république de la Corée, Yong Sook Kim-Lambert a étudié les beaux-arts à l’unversité de Hon-Ik, à Séoul, pour ensuite s’établir au Canada et aux Etats-Unis, sans oublier de mentioner ses nombreux voyages en Europe et Asie. Ce parcours géographique a certes enrichi les oeuvres de l’artiste, comme en témoigne ses oeuvres empreintes d’originalité.
Selon Karen Serago, conservateur du Musée Southern Alleghenies, en Pennsylvanie, son oeuvre s’apparente au Néo-expressionnisme des années 1980, tendance qui a connu ses débuts en Allemagne et en Italie, en réaction contre l’abstraction géometrique pure qui a dominé la scene artistique occidentale pendant plusieurs décennies. Les artistes new-yorkais Francesco Clemente et Julian Schnabel ont mis l’expression esthétique de Nouvel expressionisme sur l’avant-scène de l’art américain, caractérisant ainsi un retour à l’imagerie figurative couplée d’une expression émotionnelle. “J’aime interpeler la personne qui regarde mon tableau par une composition où se mêlent des aspects qui dérangent dans lesquels des sujets abstraits et figuratifs se côtoient, ” souligne Mme Kim-Lambert.
“Comme j’ai toujours eu un grand intérêt pour l’être humain, j’essaie d’exprimer mes pensées et sentiments quotidiens d’une manière autobiographique pour trouver mon identité. ” Mère de deux enfants, née et éduquée en Corée et maintenant vivant en Amérique du Nord, je tente de concilier le tout par l’art en me donnant le défi de capturer l’essentiel par la simplicité.”
L’artiste est également sensible aux défis majeurs de l’art moderne, telle l’interaction entre l’à-plat, l’espace et la couleur. “C’est dans cet esprit que je marie environnement figuratif et abstrait en créant un certain à-plat dans l’interaction de la forme figurative et de l’utilisation abstraite de la couleur. J’aime travailler sur un papier tinté sur lequel plusieurs lavis transparents sont posés. C’est alors que souvent j’utilise des références musicales, telles des notes de musique pour traduire l’influence que cet art a sur moi. Je dessine mon idée sur un papier coloré et j’ajoute de l’aquarelle ou de l’acrylique. ”
Elue membre de la Société canadienne de l’aquarelle en 1997, Yong-Sook Kim-Lambert a présenté plusieurs expositions individuelles et a participé a plusieurs groupe expositions de nationales et internationales. On trouve ses oeuvres dans plusieurs collections, entre autres, à la Chambre des Communes du gouvernement du Canada, Musée civilisation du Canada et à Loto-Québec. On peut faire sienne cette pensée du peintre André Biéler: “La création, c’est l’art de faire courir deux chevaux. Le premier porte sur le sujet, le second sur la forme. Les oeuvres les plus réussies sont tirées par les deux à la fois, nez à nez.”
Bernard Ploutier
Rédacteur en chef de L’aquarelliste